Richard Darmon

Richard Darmon est expert en géopolitique et journaliste international en Israël. Après avoir commencé sa carrière en France pour les quotidiens Le Monde et Libération, il est devenu en Israël depuis les années quatre-vingt, chroniqueur à la radio nationale Kol Israël, puis fondateur et rédacteur en chef de l’édition française du Jerusalem Post. Il a collaboré également à Valeurs actuelles et Tribune Juive. Observateur très bien placé des réalités moyen-orientales, il est un analyste écouté de la situation au Moyen-Orient et des évolutions de la société israélienne ; spécialiste du décryptage des représentations médiatiques, il a donné des conférences dans toute l’Europe sur les conflits du Moyen-Orient et les grands défis du monde juif. Après avoir particulièrement étudié « les dilemmes éthiques de l’armée israélienne dans les conflits asymétriques en zones urbaines à Gaza », il est très bien placé pour raconter la Seconde guerre d’indépendance d’Israël et analyser ses enjeux intérieurs et internationaux avec finesse, exactitude et beaucoup de flamme.

 

• Richard Darmon sur akadem.org

Shmuel Trigano

Shmuel Trigano, né en Algérie en 1948, Docteur en sociologie politique, diplômé de l’Université Hébraïque de Jérusalem (science politique et philosophie juive), Professeur à l’Université de Paris X-Nanterre, auteur d’une trentaine de livres, son œuvre est une des plus ambitieuses et significatives de la pensée juive de notre temps.
Il a notamment publié : La nouvelle question juive, l’avenir d’un espoir, Gallimard, 1979, 2002 ; La demeure oubliée, genèse religieuse du politique, Gallimard « Tel », 1984, 1994 ; L’ébranlement d’Israël, Philosophie de l’histoire juive, Seuil, 2002 ; Les frontières d’Auschwitz, Livre de Poche-Hachette, 2005 ; La nouvelle idéologie dominante, le post-modernisme, Hermann, 2012 ; L’Odyssée de l’Être, métaphysique hébraïque, Hermann, 2020
Ses cours à l’Université (socio-anthropologie de la politique) portent sur la sociologie de la politique et de la religion. Ses travaux et ses publications embrassent des questions d’ordre général et celles liées à l’existence juive, dans sa dimension collective et politique : l’énigme de la modernité politique et les conditions de l’existence juive dans le monde contemporain (sociologie de la modernité et de la religion, philosophie et sociologie politiques du judaïsme). Sa réflexion traverse plusieurs disciplines : philosophie, politologie, histoire, sociologie, religion, psychanalyse, herméneutique.
Universitaire de renom ayant dirigé de grandes sommes collectives et internationales consacrées à l’histoire juive, Shmuel Trigano est aussi le fondateur du Collège des Études juives de l’Alliance Israélite Universelle (fondé en 1986), et de la revue d’études juives Pardès (avec Annie Kriegel, en 1985), ainsi que de l’Observatoire du monde juif (en 2000) pour analyser le phénomène du nouvel antisémitisme (ses travaux ont constitué un moment important de la lutte contre la discrimination).
Il crée encore, en 2006, une revue d’idées Controverses (Éditions de l’Éclat), consacrée aux grands problèmes de notre temps.
Non sans un certain émoi, il publie en 2015 Quinze ans de solitude (des Juifs de France), constatant l’impuissance des voix juives à alerter l’opinion sur la poussée de l’antisémitisme et l’ampleur de la crise en France – puis il part vivre en Israël.
Le 4 avril 2024, un colloque lui a été consacré à l’Université Bar Ilan de Tel Aviv, hommage assez rare pour un auteur français, « pour sa contribution à la pensée juive contemporaine, sa recherche innovante dans l’étude du judaïsme et sa contribution au dialogue interculturel en Israël et dans la diaspora ».

Olivier Véron

Chroniqueur irrégulier, prote, responsable de la publication des provinciales, « L’histoire tout entière, comme si elle était vécue et soufferte personnellement » ;

a publié :
• dans la collection « Israël et la France »L’Avenir du printemps, Les provinciales, 2014 ; et
Dans le regard de Pierre Boutang. Babel ou Israël, Les provinciales, 2019 ;

cf. également :

« Aimez-vous les uns les autres », Les provinciales (lettre), octobre 2023 ;
• « Le secret de la Vierge », Les provinciales (lettre), octobre 2020 ;
« Ce n’est que dans la langue maternelle que l’on peut dire la vérité » (Richard Millet), Revue des deux mondes, juillet 2020 ;
« Le spirituel est charnel », Les provinciales (lettre), février 2020 ;
« Politique et métaphysique de la langue chez Michaël Bar-Zvi et Pierre Boutang »colloque Schibboleth, Tel Aviv, mai 2019 ;
« Jérusalem en France », Les provinciales (lettre), février 2017 ;
« Ceci n’est pas un roman de Houellebecq », Les provinciales (lettre), février 2015 ;
« Ces hommages qui vous enterrent deux fois » (ou Charlotte Delbo trahie par le sujet du brevet des collèges), Le Nouvel Observateur, juillet 2014 ;
« En quoi le sionisme peut-il importer à un catholique français aujourd’hui ? », Controverses n°11, mai 2009 ;
« Claudel lit Breuil », Les provinciales (lettre), juillet 2007 ;
« Auto critique », Les provinciales (lettre), avril 2007, etc.

a aussi présenté et/ou annoté :

• Pierre Boutang, Précis de Foutriquet, Les provinciales, 2022 ;
• Pierre Boutang, Le Purgatoire, Les provinciales, 2021 (avec Ghislain Chaufour) ;
• Michaël Bar-Zvi, La Pensée anthume, Les provinciales, 2019 ;
• Pierre Boutang, La Fontaine politique, Les provinciales, 2018 ;
• Pierre Boutang, Reprendre le pouvoir, Les provinciales, 2016 ;
• Pierre Boutang, La guerre de six jours, Les provinciales, 2011 (avec Michaël Bar-Zvi) ;
• Charlotte Delbo, Ceux qui avaient choisi, Les provinciales, 2011 ;
• Theodor Haecker, Le Chrétien et l’Histoire, Les provinciales, 2006 ;
• Gérard Breuil, Les Suites saint-Martin, Éditions du Cerf, 2005, etc.

 

(Mes mots sont chargés comme des balles, mais le lecteur ne le sait pas.)

Pierre-André Taguieff

Né à Paris en 1946, philosophe, politologue et historien des idées, ancien élève de Léon Poliakov, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF, Paris). Il a enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris (histoire des idées politiques, pensée politique) de 1985 à 2005. Ses domaines de recherche vont de l’antisémitisme au nationalisme, du populisme et à l’eugénisme. Il a aussi publié des études sur l’idée républicaine et le devenir de la démocratie, les problèmes posés par le multiculturalisme et le communautarisme, la question du pluralisme, les interprétations de l’histoire, l’idée de progrès, la bioéthique et le mythe du complot mondial. Il collabore à de nombreuses revues, françaises et étrangères, et a participé à de nombreux ouvrages collectifs, dans diverses langues. Il a dirigé plusieurs ouvrages.

Parmi les nombreux livres qu’il a publiés (une quarantaine), on peut citer :

La Force du préjugé, Gallimard, 1990 ;
Le Racisme, Flammarion, 1997 ;
L’Effacement de l’avenir, Galilée, 2000 ;
Les Protocoles des Sages de Sion, Berg International/Fayard, 2004 ;
L’Imaginaire du complot mondial, Mille et une nuits, 2006 ;
L’Illusion populiste, Flammarion, 2007 ;
La Judéophobie des Modernes, Odile Jacob, 2008 ;
La revanche du nationalisme, PUF, 2015 ;
Céline, la race, le juif. Légende littéraire et vérité historique, avec Annick Duraffour, Paris, Fayard, 2017 ;
L’islamisme et nous. Penser l’ennemi imprévu, CNRS éditions, 2017.

Alain Suied

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Alain Suied est né le 17 juillet 1951 dans l’antique communauté juive de Tunis ville que ses parents quittent en 59. Il écrit dès l’âge de dix ans. Peu après les évènements de mai 68 il envoie un poème à « L’éphémère », revue dirigée par André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Paul Celan, etc. Son premier recueil paraît en 1970 au Mercure de France : « Le Silence ». Il traduit Dylan Thomas, Keats, Blake, Updike, Faulkner, Pound, Muir, Jarrel, Coleridge, etc. Il est le premier – dès le début des années 70 – à défendre l’œuvre et la figure de Celan « poète juif ». Dans les années 2000, il est un collaborateur très précieux des provinciales.

Alain Suied disparaît le jeudi 24 juillet 2008 au terme d’une cruelle maladie.


Jean-Pierre Allali, Actualité Juive, 31 juillet 2008 : « Il est mort, hélas, le poète. »
Patrick Kéchichian, Le Monde, 13 août 2008 : « Alain Suied est mort. »

Rémi Soulié

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Né en 1968 en Rouergue, critique littéraire et essayiste, Rémi Soulié poursuit une réflexion sur l’enracinement comme vérité politique et spirituelle de l’être :

• De la Promenade (traité), Le Bon Albert, 1997,
• Le vieux Rouergue, Terre d’Aveyron, Max Chaleil/Editions de Paris, 2005,

Il a consacré plusieurs ouvrages à de grandes figures de la littérature et de l’esprit français :

Les châteaux de glace de Dominique de Roux, Les provinciales, 1999 ;
• Le vrai-Mentir d’Aragon, Aragon et la France, Le Bon Albert, 2001 ;
• Le Curé d’Ars, Pygmalion, 2002 ;
• Péguy de combat, Les provinciales, 2007 ;
Avec Benny Lévy, Éditions du Cerf, 2009 ;
Nietzsche, Éditions Points, 2014 ;
Pour saluer Pierre Boutang, PGDR, 2016 :

« Ceux qui l’ont lu, a fortiori ceux qui l’ont connu, ne peuvent se souvenir de lui qu’avec reconnais­sance, gratitude et admiration. »

 

Joshua Sobol

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Auteur d’une cinquantaine de pièces, dont Ghetto, Le Syndrome de Jérusalem, La Palestinienne, Joshua Sobol est l’un des plus importants dramaturges israéliens et le plus joué à l’étranger.

Principales œuvres dramatiques

1971. Le Jour à venir  ; Htm Théâtre de Haïfa.
1972. Status Quo ; Htm, Haïfa.
1976. La Nuit du 20 ; Htm Haïfa.
1979. Nuit de Noce ; Théâtre Habimah, Tel Aviv.
1982. La nuit de Weininger ; Tm Haïfa. (Adaptation française d’Isabelle Starkier en 1991.) Ghetto ; Tm Haïfa ; Freue Volksbuhne Berlin. (Traduit en français par Michel Piedoue en 1986.)
1984. La Palestinienne ; Tm Haïfa.
1985. Le Syndrome de Jérusalem ; Tm Haïfa.
1991. Solo ; The Hague. (Traduit en français par Nathalie Staron.)
1995. Village* ; Théâtre Gesher, Tel Aviv.
1998. Étrangers* ; Théâtre Habimah.
1998. Alma ; Weiner Festwochen, Théâtre de Vienne.
2002. Témoins ; Théâtre Cameri, Tel Aviv.
2001-2002. Instant de Vérité* ; Théâtre Habimah.
2005. Kol Nidrei ; Herzeliya Théâtre.
2005-2006 Un Héros de la classe ouvrière ; Théâtre Cameri, Tel Aviv.
2006. Le Dernier Appel de Kol* ; Théâtre Tmunah, Tel Aviv.
2006-2011. Dreyfus, l’homme du siècle*
2008-2011. Demain à l’Aube / Péchés* Ensemble* ; Itim Théâtre, Tel Aviv.

* Traduit en français par Sh. Saskia Cohen Tanugi.

Myriam Sâr / Sarah Vajda

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« Sarah Vajda, au sens strict du mot n’est pas une débutante », écrivait déjà Pol Vandrome, et Myriam Sâr, ce nom sur la couverture, n’est en fait que la narratrice de son roman : c’est la voix jamais perdue de la jeunesse, d’une jeunesse éclairée dès l’origine par toutes les tragédies de l’histoire, la voix de la jeune fille juive.

« L’intelligence chercheuse au service des hautes préoccupations, l’âme ardente qui alimente la source du feu et fait bondir ses flammes, la corde sensible tendue jusqu’au cri de rupture, le recours à la psychologie des profondeurs qui installe l’inquiétude du moi profond au cœur même des ténèbres, voilà quelques-uns des traits d’identification de la littérature à laquelle Sarah Vajda appartient désormais. »
Pol Vandrome

« Il faut toute la lucidité et le courage d’une femme – admirable lucidité et périlleux courage – pour réveiller ainsi les accents de la pythonisse d’Endor, et nous raconter, récit et conjuration ensemble, cet après, l’ordre donné aux Israéliens d’abandonner leur territoire : ”Israël redeviendra le mythe qu’il n’avait cessé d’être et Jérusalem, une province des songes, un ossuaire perdu dans un lambeau d’azur, abandonné à qui voudra.” »
Philippe Barthelet

Sarah Vajda, diplômée de l’EHESS, autrefois metteur en scène de théâtre,
a notamment publié :

Maurice Barrès, « Grandes Biographies », Flammarion, 2000, prix Oulmont de l’essai Fondation de France ;
Jean-Edern Hallier, l’impossible Biographie, Flammarion, 2003 ;
Amnésie, roman, éditions du Rocher, janvier 2006 ;
Claire Chazal, derrière l’écran, roman, Pharos, juin 2006, suspendu par décision judiciaire ;
Contamination, roman, éditions du Rocher, 2007 ;
Le terminal des Anges, roman, éditions Le Mort-Qui-Trompe, septembre 2008 ;
Gary & Co, essai, Infolio éditions, décembre 2008 ;

et :
— Orde Charles Wingate, un parfait capitaine britanniqueÉditions Le Polémarque, 2016.