Le dernier khamsin

des Juifs d’Égypte

par Le dernier khamsin

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224 pages, 20 €


En 1956, les lois d’exception édictées par Gamal Abdel Nasser, le Raïs, condamnent les Juifs à quitter l’Égypte. La jeune fille qui a vu son monde au bord du Nil sombrer se retrouve soudain à Londres pour le raconter… dans le brouillard des rues, dans l’ennui des salles de classe, dans la solitude des bibliothèques elle est hantée par les souvenirs des choses et des êtres disparus, non seulement sa jeunesse, sa famille, la société dorée encore multiculturelle du Caire, mais le peuple dispersé à jamais et la culture millénaire qui s’étaient découverts violemment comme les siens. Dépossédés de leurs biens et de leur profession, de leurs droits et de leur nationalité, exposés au mépris, aux lynchages, à l’arbitraire d’un régime et de sa police, les Juifs ont dû s’engager à ne jamais revenir dans ce pays qui était pourtant le leur depuis la nuit des temps.
« Les Juifs sont nos chiens. »
Le vent se lève et la violence se déchaîne, mais l’Europe n’est pas prête à entendre cela de la bouche des nouveaux apatrides, comme une dizaine d’années auparavant elle n’avait pas voulu écouter les voix de Ka-Tzetnik et de Primo Levi. La jeune fille un peu nietzschéenne redoutant d’être fouillée à la frontière avait brûlé tous ses écrits, et elle aura enseveli pendant un demi-siècle ce roman rédigé peu après cette déchirure. Entre temps, elle s’astreignait à de très longues recherches pour comprendrece qui s’était passé, devenant Bat Ye’or, la fille du Nil, explorant et décrivant les mécanismes du jihad et de la dhimmitude dans de nombreux ouvrages. Ce livre-là est le roman de sa jeunesse, quand elle découvre le malheur d’une civilisation oubliant toute mesure jusqu’à éradiquer les témoins de son origine. Il s’agit d’un nouveau crépuscule, où la mémoire des spectres et un passé qui ne veut pas mourir demandent justice, c’est-à-dire que change au moins le regard sur l’oppression qu’ils ont subie.

• de Alexis Lacroix à Jean Birnbaum, de Valérie Toranian à Jean-Yves Camus ou Roland Jaccard,
revue de presse après la publication de l’Autobiographie politique de Bat Ye’or.


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« Bat Ye’or, la “fille du Nil”, raconte les injustices qui ont dévoré sa belle jeunesse à travers l’émouvant personnage d’Elly, une jeune femme née pour partager l’amour, non la haine, et contrainte d’endurer les folies de l’Histoire — au sens profondément spirituel que William Faulkner donne à ce verbe endurer. »

Sébastien Lapaque, Le Figaro.

  « L’histoire d’une jeune fille qui vit dans l’insouciance et dont nous entendons les certitudes se fissurer et faire place au doute, au sentiment d’irréalité, voire de folie qui parfois l’empoigne, mais qui garde l’immense tendresse qu’elle nourrit pour ce pays qu’elle considérait comme sien. »

Évelyne Tschirhart, Dreuz.

  « Ce qui m’a le plus captivé, c’est la description de cette atmosphère particulière qui précède le départ définitif. Les derniers mois, les dernières semaines, les derniers jours, le dernier khamsin… ces derniers jours sont des grands moments de vérité ! Et Bat Ye’or nous les restitue avec minutie… évidemment c’est une épreuve. Épreuve de les avoir vécus, épreuve de se les remémorer, épreuve de les graver sur le papier, épreuve de les confier aux lecteurs, et il a fallu plus d’un demi-siècle pour s’y résoudre. »

Jean-Pierre Lledo, J-Forum