Richard Millet, Revue des deux mondes : « Primauté de l’ouverture et de la métaphore au sein d’une expérience qui accueille l’inattendu. »

« (…) Emblématique est ici la figure du prophète, ce « garde- fou moral d’une société en danger », et dont Bar-Zvi redéfinit le rôle, pour lui- même, comme une tentative pour « être en avance sans pour autant arriver trop tôt ». La haute modestie du propos rappelle la bonne foi de Montaigne ou encore le Peter Handke de l’Essai sur la journée réussie : même recours au quotidien, dans l’événement comme dans le langage et la culture (…) dans ces courts textes écrits dans l’imminence de la fin (…) Un ensemble de textes constituant ce qu’on peut encore appeler un livre de chevet, en un temps où la vérité est mal- menée et où la lecture devient un acte asocial, la pensée de Bar-Zvi séduisant par sa largesse (…) L’ensemble se clôt sur un hommage à Pierre Boutang, qui fut son maître puis son ami, et auprès de qui il a appris à se tenir dans la « dimension sacrée du temps », loin de la « volonté générale », du matérialisme, des faux messies, des « nouveaux dogmes et des idéologies dominantes » (…) La voix singulière de Michaël Bar-Zvi se fait ici entendre pour la dernière fois (…) »

Richard Millet, Revue des deux mondes, juillet-août 2019.

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