Edoardo Pisani, Pangea : « Richard Millet, lecteur impitoyable. »

« Non dimenticare mai che ti odiano. » (N’oublie jamais qu’ils te haïssent…)

« Il diario di Richard Millet, lettore spietato. » (Le journal de Richard Millet, lecteur impitoyable.)

Incanti, malumori, tristezze, note letterarie e musicali, disperazioni e piccole gioie, perfino preghiere: lo sterminato Journal di Richard Millet accompagna tutta la sua opera e gran parte della sua vita. Qualche mese fa l’editore Les provinciales ne ha dato alle stampe il quarto tomo, concernente i suoi anni di lavoro nel Comitato di lettura di Gallimard, dal 2003 al 2011, ovvero prima che il futuro premio Nobel Annie Ernaux lo attaccasse su Le Monde, provocando la sua cacciata dal Comitato medesimo e la messa al bando delle sue opere dai circuiti editoriali. In questi anni, dal 2003 al 2011, Richard Millet pubblica alcuni dei suoi libri maggiori, da Ma vie parmi les ombres (2003) a La confession négative (2009) a La Fiancée libanaise (2011), componendo quella che potrebbe essere definita la sua “trilogia libanese”. Nel diario, tuttavia, si sofferma perlopiù sul faticoso lavoro da Gallimard; la forma è spesso quella dell’appunto fugace, senza date, a differenza degli altri tomi del Journal. Ne traduco qui alcuni brani per i lettori italiani, sperando che le opere maggiori di Millet trovino prima o poi spazio nella nostra editoria.

Enchantements, chagrins, notes littéraires et musicales, désespoirs et petits bonheurs, prières même : l’interminable Journal de Richard Millet accompagne toute son œuvre et une grande partie de sa vie. Il y a quelques mois, Les provinciales ont édité le quatrième tome, qui couvre ses années de travail au sein du Comité de lecture de Gallimard, de 2003 à 2011, c’est-à-dire avant que la future Prix Nobel Annie Ernaux ne l’attaque dans Le Monde, provoquant son exclusion du Comité et le bannissement de ses ouvrages des circuits éditoriaux. Au cours de ces années, de 2003 à 2011, Richard Millet a publié certains de ses livres majeurs, de Ma vie parmi les ombres (2003) à La confession négative (2009) en passant par La Fiancée libanaise (2011), composant ce que l’on pourrait appeler sa « trilogie libanaise ». Dans le journal, cependant, il s’attarde surtout sur son travail laborieux chez Gallimard ; la forme est souvent celle de la note fugace, sans dates, contrairement aux autres tomes du Journal. J’en traduis ici quelques extraits pour les lecteurs italiens, en espérant que les œuvres majeures de Millet trouveront tôt ou tard leur place dans notre industrie éditoriale.

Edoardo Pisani, Pangea (Rivista avventuriera di cultura & idee).
• Richard Millet, Journal 2003-2011.

https://www.pangea.news/millet-diario-traduzione/

 

 

 

 

 

 

 

 

(Rivista avventuriera di cultura & idee)