L’Héritage de la Nation Française (en préparation)
par Pierre Boutang
600 pages, €
De Pierre Boutang nous préparons le recueil d’une centaine des éditoriaux les plus lumineux de « La Nation Française » (1955-1967). Ce livre doit faire connaître à un large public cet homme de la trempe d’un Jünger : « L’un des plus grands esprits de ce siècle » (Le Figaro), « auteur d’une œuvre multiforme et tempétueuse… d’une force de conviction et cohérence peu communes, et d’une imprudence qui se souciait peu des modes » (Le Monde). « Tout ce qui touche Pierre Boutang m’honore », aime à dire George Steiner.
En octobre 1999 les Éditions des Syrtes avaient édité une partie de son œuvre de critique littéraire (Les Abeilles de Delphes), et un deuxième volume est paru en avril 2003 aux Éditions du Rocher. Les Éditions de La Table Ronde préparent un gros volume de ses « Cahiers » métaphysiques. Mais ce vrai politique (au sens du parti des « politiques » au temps du roi Henri IV) brise au fil de ces chroniques-là la réputation un peu facile de pamphlétaire ou d’hermétisme qu’on lui a faite, car il s’y montre plein de mesure et de tendresse, directement en prise avec les soucis de son temps – et du nôtre – dans une magnanimité émouvante et une parfaite clarté. La puissance philosophique de cette sorte de Péguy fulgurant s’était nourrie d’abord de vie réelle, et de celle tourmentée de son journal, où il se livra à une confrontation permanente avec ses lecteurs dans l’indétermination du temps. Cela commence avec les épreuves si douloureusement actuelles de la guerre d’Algérie (terrorisme et intégration), et cela s’achève au moment de la guerre de six Jours, par une série de textes particulièrement audacieux. Avec une hauteur de vue qui enjambait toutes les apparences trompeuses du siècle, les textes de ce recueil emportés sans effort au pas de course par une immense culture constituent, presque quarante ans après, L’Héritage de la Nation Française – le seul hebdomadaire que la France de Pascal, de Péguy, de Bernanos ait produit…
Olivier Véron
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« En 1955, Pierre Boutang fonde son propre hebdomadaire, La Nation française. Aspirant à renouveler la pensée royaliste, ayant notamment répudié tout antisémitisme en lien avec une réflexion théologique sur le mystère d’Israël et les racines juives du christianisme, ce journal creuse la question de la légitimité du pouvoir dans une optique chrétienne, préoccupation caractérisant les essais de Boutang La politique considérée comme souci (1948) ou Reprendre le pouvoir (1977).
Jean Sévillia
Le Figaro
« Le 1er juin 1967, à la veille de la guerre des Six-Jours, le philosophe catholique Pierre Boutang signait un article stupéfiant. »
Jean Birnbaum
Le Monde
« Les textes de Boutang sur Israël sont remarquables d’intelligence politique et de compréhension d’autrui… »
Robert Misrahi
« Un éloge d’Israël, un éloge méta-historique, la preuve assez bien donnée de la vocation fondamentale d’Israël parmi les nations, de son exceptionnalité de fait et de vocation, et de sa grandeur. »
Bernard-Henri Lévy
Le Figaro