Gilles Banderier, La Cause littéraire : « Boutang ne pouvait que mépriser tout ce que Giscard incarnait : la dilution de la France dans l’Europe, la noblesse en peau de lapin, la technocratie, le goût de l’argent, etc. »
La campagne présidentielle de 1981 opposa, le tri étant fait des candidats plus ou moins fantaisistes dont personne, pas même eux, ne pensait qu’ils pussent atteindre le second tour (Huguette Bouchardeau, Arlette Laguiller, Marie-France Garaud, Michel Crépeau, Brice Lalonde, etc.), le président de la République sortant, Valéry Giscard d’Estaing, à son adversaire socialiste, François Mitterrand. Dire que l’un était de droite et l’autre de gauche eût été aller vite...
Philippe Barthelet, Valeurs actuelles : « Pierre Boutang en lutte perpétuelle contre les forfaitures de tous les Foutriquet. »
Combattre les chimères
Métaphysicien et poète, Pierre Boutang savait que les mots sont à la fois nos armes et nos talismans, ce qui rend le monde habitable aux hommes. « Il fait partie de ces malheureux qui croient que l’on pense avec sa tête. » Sa condamnation d’un abstracteur, Dieu sait si Pierre Boutang ne l’encourait pas pour son propre compte : métaphysicien, romancier, poète, traducteur, pamphlétaire, journaliste même, il faisait flèche et...