Depuis 24 heures, certaines publications en ligne et les réseaux sociaux déversent sur moi des injures suscitées par l’interprétation de propos que j’aurais censément tenus, hier matin, sur Cnews, dans l’émission L’heure des Pros, animée par Pascal Praud.
J’aurais déclaré que Mme Lucie Castets serait « sexuellement incorrecte ». À bien réécouter le passage, on discerne mal s’il s’agit d’« incorrecte » ; et je ne vois pas, comme en témoigne la suite de mes déclarations, pourquoi j’aurais dit d’abord le contraire de ce que je voulais dire et que j’ai redit aussitôt après.
Comme me l’ont appris Barthes et Pasolini, je lis le monde contemporain à partir des signes dont il se construit politiquement et culturellement ; et, en répondant à une question de Pascal Praud, il s’agissait pour moi de dire (je me cite moi-même et assume cette formulation) que Mme Castets, ce n’est pas un hasard, je crois, est une candidate « sexuellement correcte », comme on dit « politiquement correcte », c’est-à-dire dans la nouvelle norme d’un monde qu’on tente de bâtir sur ce qu’il reste de celui que nombre de mes accusateurs voudraient détruire : l’héritage du monde dans lequel j’ai été élevé par des gens de foi et de bon sens.
Richard Millet
le 31 août 2024.
• https://www.lejdd.fr/politique/lucie-castets-candidate-sexuellement-correcte