Arthur Dreyfus, Technikart :« Charlotte Delbo n’oublie jamais. »

« Charlotte Delbo,
N’oublie jamais »

 

« Dans un court texte, elle fait s’entrechoquer un duo que tout oppose.
Avant la Deuxième Guerre mondiale, amoureuse de théâtre, Charlotte Delbo travaille avec Louis Jouvet. Communiste, elle est arrêtée en 1942. Son mari est fusillé et elle est déportée à Auschwitz (…)
Dans un café d’Athènes, vingt ans après la guerre, un professeur d’histoire grecque séduit une femme nommée Françoise. Pas de chance : elle est une ancienne déportée, lui est allemand. De ce clash initial découle un dialogue d’une force inouïe. Sous l’émotion, Françoise est amenée à reconstituer les derniers instants avec son mari. Après la douleur, le dialogue vaincra-t-il le passé ?
Chez Delbo, Athènes devient l’incarnation du génie de notre culture. Comment cette sublime pensée, adulée par les Allemands, a-t-elle autorisé le nazisme ? Pièce européenne, Ceux qui avaient choisi pose la question du vivre-ensemble après la mort. La mémoire dépassée, une question se dégage de ce court texte, monument en son genre : refuser la haine, n’est-ce-pas, aussi, refuser l’amour ? »

Arthur Dreyfus, Technikart, n°153, juin 2011.

présentation complète du livre de Charlotte Delbo ici^