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Theodor Haecker

Né en 1879 dans le Wurtenberg, lecteur de Kierkegaard et de Pascal, traducteur du cardinal Newman, Theodor Haecker se convertit au catholicisme en 1921. Éditeur, conférencier, essayiste,chroniqueur tôt remarqué par Karl Kraus, il gagne une large audience dans les années vingt avec sa verve féroce, puis avec « Virgile, père de l’Occident ». Grande figure de la résistance intérieure allemande au nazisme, interdit d’écrire et de parler en public à cause de ses articles sur la « Bête », Theodor Haecker s’était fait l’historien à Munich des absurdités du régime dans ses journaux secrets, les « Tag-und-Nachtbücher », dont les rééditions en Allemagne furent longtemps expurgées de leurs passages trop durs. Il mourut le 9 avril 1945.

J’ai lutté pour la lumière et j’ai lutté contre le désespoir. Il y a peut-être des hommes qui trouvent tout de suite. Je ne suis pas de ceux-là. J’ai dû faire beaucoup de détours avant de me trouver, et avant que mon âme s’arrache à la mer de tristesse où elle menaçait de sombrer. Au fond de moi il y avait une lumière qui n’est pas de ce monde… J’ai traversé l’enfer les yeux secs et les déserts brûlé par la soif. C’est la grâce, c’est l’insigne bonté de Dieu qui a permis que la lourde et trouble larme du désespoir se change en la perle transparente de la Joie à laquelle il est donné d’adorer.

Theodor Haecker

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